Bonheur d’agir

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Martin Rieussec-Fournier

Tribune dans Le Monde

Bilan et perspective Primaire populaire & NUPES

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Livre à la Une

« La Primaire Populaire, du projet au désastre final – Récit pour comprendre et réinventer »

Introduction du livre par Yannick KERGOAT

Éditeur du livre

« En 2021, la revue Papiers de France Culture consacrait son numéro de printemps à la question « La gauche, c’est par où ? ». À leur demande, j’avais alors rédigé cette réponse :
« Lors de la prochaine élection présidentielle, la gauche va perdre, j’en fais le pari. Mais quelle gauche ? Celle des appareils. Celle des arrangements électoraux. Celle des énarques. Celles des postes à pourvoir. Celle des candidat·es disponibles. Celle des plateaux télé. Celle des alternances. Celle, depuis trente ans, des compromis fusionnels avec le libéralisme. Celle qui, depuis déjà longtemps, ne sait plus ce qu’être de gauche veut dire et, bien sûr, ne sait plus le dire.
Alors que, jamais comme aujourd’hui, le capitalisme n’a fait la démonstration de son pouvoir destructeur. Alors que les inégalités, en croissance exponentielle, fracturent les vies et déchirent le tissu social. Alors que la droite se concentre de nouveau sur ses “valeurs” nationalistes, xénophobes, réactionnaires et autoritaires, cette gauche va perdre.
Et c’est tant mieux. Qu’elle meure ! Qu’elle meure enfin pour laisser place au désir d’une démocratie renouvelée qui balayera celle à bout de souffle de la marchandise électorale, des débats dictés par les intérêts des milliardaires propriétaires des médias dominants, des décomptes de pouces bleus compatibles avec des conditions générales de vente des multinationales des réseaux sociaux.
Une révolution démocratique exigeante est nécessaire. C’est le seul cadre qui permettra à la richesse foisonnante des initiatives citoyennes et à toutes les composantes du mouvement social de réinventer une véritable alternative politique, économique, sociale et culturelle au désastre annoncé. La seule qui rendra au peuple la liberté de ses choix et de son destin. »
Le 8 novembre 2020, soit un an et demi avant l’élection présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon avait déclaré sa candidature sur l’antenne de TF1 en affirmant : « Oui, je suis prêt […] J’ai une équipe prête à gouverner […] Nous avons les moyens d’innover, de faire différemment, d’abolir la monarchie présidentielle […] Je suis un pôle de stabilité ». À l’instant même où il se déclarait candidat — et en connaissance de cause —, il fermait la porte à toute négociation d’un programme commun, et enterrait la possibilité de désigner une candidature unique à gauche.
Quand a émergé l’idée d’une primaire populaire au printemps 2021, j’ai pensé, en dépit des résistances attendues des logiques d’appareils et malgré ce que beaucoup déjà appelaient la « naïveté » de l’initiative, que c’était simplement la seule chance qu’un·e candidat·e de gauche puisse remporter l’élection.
J’ai fait partie des quelque 500 000 personnes qui ont cru à la nécessité et à la logique politique d’une candidature unique à gauche, qui ont suivi ou accompagné la démarche de la rédaction du socle commun et finalement qui ont voté lors des scrutins organisés par la Primaire populaire.
Aujourd’hui, l’histoire a tranché. Avec 21,95 % des voix accordées à Jean-Luc Mélenchon, la gauche divisée a échoué à être représentée au deuxième tour de l’élection présidentielle. La Primaire populaire n’est pas parvenue à convaincre — pire : alors qu’elle avait une candidature commune pour objectif, elle a fini par en créer une de plus.
Tout le long de sa courte histoire, la Primaire populaire a fait l’objet de critiques très dures, certaines justifiées, mais pour la plupart uniquement parce qu’elle dérangeait la logique des candidatures partisanes. Il m’a semblé important de documenter l’histoire de la Primaire populaire et d’offrir à celles et ceux qui s’y sont investis un récit détaillé de cette initiative. En tant qu’il était l’un des initiateurs et des principaux animateurs de la Primaire populaire, Martin Rieussec-Fournier était tout désigné pour le faire. Je mesure bien que le récit qu’il offre dans ce livre n’est pas nécessairement celui qu’en ferait quelqu’un d’autre, mais je sais qu’il l’a entrepris dans une démarche sincère d’objectivité. »

Témoignage d’Anne HESSEL

Docteur en médecine et docteur en chimie. Fille de Stéphane Hessel, Anne Hessel est engagée dans plusieurs mouvements citoyens.

« Merci pour ce récit si précis, si complet, de l’aventure de la Primaire Populaire : ses objectifs, ses moyens, ses succès et son échec !
Et pourtant… nous devons réussir !
Réussir à préserver la démocratie,
Réussir à briser la frénésie libérale,
Réussir à éviter la destruction de la vie sur notre toute petite planète.
Comment ?
1) En constatant qu’un socle commun de la gauche a été réalisé. Il a l’air sommaire, mais il est largement suffisant pour rassembler les électeurs. Les modalités de réalisation des objectifs, dans un régime parlementaire démocratique, sont du ressort des travaux du parlement. Le parlement se doit, bien sûr, de retourner vers les forces vives des citoyens, des syndicats, des associations, des partis politiques, pour être aidé dans ses réalisations. Et il doit pouvoir le faire bien davantage que ne le permet la 5ème République. La réforme constitutionnelle doit figurer dans le socle commun.
2) La leçon de l’échec de Christiane Taubira doit nous faire réfléchir à l’élection que nous avions choisie pour la Primaire Populaire : l’élection présidentielle. C’est un mauvais choix : c’est l’élection d’une personne censée incarner un projet mais qui, en fait, incarne une capacité de soulever un enthousiasme médiatique (ou une absence de rejet médiatique). Nous sommes à la recherche de Coluche, et nous sollicitons des personnes qui deviennent prétentieuses dès qu’elles ont un peu de vent en poupe.
3) Il nous faut donc commencer par nous battre pour inverser l’ordre des élections : législatives avant les présidentielles, soit un retour vers un régime parlementaire en s’éloignant du régime présidentiel. Est-ce mettre la charrue avant les bœufs ? ou, comme je le crois, est-ce un préalable à une mobilisation citoyenne efficace ?
En conséquence, je propose une entrée en résistance pour obtenir cette inversion, en exigeant une dissolution de l’Assemblée Nationale avant la prochaine échéance présidentielle. Dans le même élan, il nous faut réaliser une réelle « union des gauches écologiques et sociales » avec un mode de fonctionnement démocratique. C’est nécessaire pour aboutir à des désignations communes des candidats députés qui soient non pas représentatifs en nombre des différents mouvements (comme ça été le cas) mais qui soient les mieux placés pour gagner dans chaque circonscription. La personne n’a aucune importance puisque le programme est commun !
Voilà, pour moi, ce que sont les leçons de notre magnifique Primaire Populaire ! »

Témoignage de Philippe MEIRIEU

Ancien Vice-président de la région Rhône-Alpes

« J’ai, comme beaucoup, été enthousiasmé par l’initiative de la Primaire Populaire. Animée par un collectif enthousiaste et déterminé, elle nous donnait enfin l’espoir d’une véritable renouvellement de la manière de faire de la politique et nous laissait espérer une victoire de la gauche et des écologistes à l’élection présidentielle. Elle nous permettait de croire, enfin, que nous pourrions voter par adhésion et non par défaut, de redevenir fières et fiers de soutenir une candidature commune basée sur un socle programmatique clair. Comme tous ceux et toutes celles qui ont soutenu cette Primaire Populaire, j’ai été infiniment attristé de la voir échouer… Mais je ne me résigne pas et j’espère, de tout cœur, que notre idéal n’est pas définitivement enterré. C’est pourquoi je considère que le livre de Martin Rieussec-Fournier est non seulement un témoignage important mais un texte absolument nécessaire pour tous ceux qui partagent la finalité de cette Primaire et s’interrogent sur les modalités qui pourraient lui permettre d’aboutir. Précis, lucide, l’auteur de ce livre nous permet de comprendre à quel point il est essentiel de changer de logiciel politique et à quelles conditions on peut y arriver. Il constate un échec, certes, mais il n’obère pas l’avenir : au contraire, il nous permet de le penser avec plus de chance de faire émerger une démocratie renouvelée pour un futur plus solidaire. Sa lecture est indispensable. »

Témoignage d’Alain CAILLÉ

Docteur en économie et en sociologie

« La primaire populaire est apparue comme un météore dans le paysage politico-médiatique français en 2021. Semblant venir de nulle part, attendue par personne et surtout pas par les partis politiques, cette initiative lancée par des jeunes (avec le soutien de quelques aînés) a représenté et de loin la tentative la plus ambitieuse et spectaculaire de permettre aux citoyens de peser significativement sur le jeu politique institué. Elle a rassemblé, on le sait, jusqu’à 500 000 soutiens au projet d’aboutir à une candidature unique de la gauche. Pour, finalement, se solder par un échec retentissant et démobilisateur. Le soutien apporté à Christiane Taubira, qui n‘était absolument pas disposée à jouer collectivement, s’est traduit non pas en une candidature unique mais par une candidature en plus. Et le soutien finalement donné à Jean-Luc Mélenchon sans consultation des soutiens a ruiné l’image de transparence démocratique qui avait permis au mouvement de mobiliser largement. Du coup, c’est la possibilité même de capitaliser sur l’expérience et de rassembler pour l’avenir qui s’est trouvée ruinée. Comment en est-on arrivé à cet étonnant succès de départ puis à cette faillite finale ? C’est à cette question que Martin Rieussec-Fournier, longtemps directeur général de la Primaire Populaire et placé au cœur du réacteur, entreprend de répondre. Son analyse, très précise et détaillée est une belle leçon de choses, à méditer par tous ceux qui entendent s’impliquer dans des mobilisations collectives. « Notre erreur, écrit-il, est d’avoir voulu tout faire : rassembler les partis et les citoyens, créer la surprise pour 2022, promouvoir le jugement majoritaire, réconcilier les plaidoyers des mouvements sociaux avec les partis, etc., le tout dans des délais extrêmement courts » (p. 64). « C’était mission impossible », ajoute-t-il. En effet. La leçon à retenir est sans doute qu’on ne peut pas faire de la politique, hors des partis politiques, en n’en faisant pas tout en en faisant mais sans en faire. Pourtant, il est difficile de ne pas voir que l’offre proposée par les partis politiques est totalement insatisfaisante et que la perspective d’une union de la gauche se dilue chaque jour davantage. Alors, que faire ? La question reste posée. »

Témoignage de Jacqueline CHARRON

Retraitée de l’éducation nationale, Professeure agrégée de sciences de la Vie et de la Terre

“Engagée dès le premier jour dans la Primaire Populaire, à la fois en tant que donatrice et relectrice, quelle ne fut pas ma stupeur lorsque j’ai appris le soutien à Jean-Luc Mélenchon ! Je m’étais engagée parce que Martin m’avait invitée à participer à des réunions.
J’ai constaté la qualité de la communication, la richesse des méthodes de travail et, en particulier, ce qui concerne la prise de décision.
J’ai défendu ce projet innovant auprès d’amis très sceptiques.
J’ai étudié, relu tous les textes, les propositions étaient réfléchies, solides, intelligentes.
Lorsque la décision de soutien à Jean-Luc Mélenchon a été annoncée, j’ai pris immédiatement contact avec Martin. Il était dévasté.
Tout le processus mis en place a été bafoué.
Il était blessé. Meurtri.
Quelques mois plus tard, il m’a confié son projet d’écriture pour expliquer comment la Primaire Populaire était passée d’une démarche innovante, riche et pleine d’espoir à un désastre.
Je l’ai encouragé à publier parce que, pour cet homme qui défend ses valeurs et qui a une éthique, c’était essentiel.
Ce livre n’est ni un pamphlet, ni un brûlot. Ce livre est là pour donner de la valeur à ce qui a été vécu, identifier les failles, les faiblesses et les points forts. D’en tirer des enseignements. De réinventer « une nouvelle vision du faire ensemble en politique » en étant vigilant sur ce qui a pêché. Sortir des batailles d’ego. Se faire confiance et garder un cadre solide et partagé.
Je suis persuadée que cette belle aventure sera renouvelée et qu’elle pourra donner de beaux fruits pour davantage de justice, de paix et de respect de l’homme et de la nature.
Merci Martin pour ton courage et ta persévérance.”

Publications

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